
À chaque école, son style ? C’est ce qui ressort de l’édition 2017 de notre palmarès. “Avant tout recrutement, nous demandons bien à nos professionnels ce qu’ils recherchent, car chaque école de mode est différente et forme des élèves qui n’ont pas le même profil”, souligne Millie de la Valette, talent acquisition manager chez Louis Vuitton. Exigence, réseau, savoir-faire, technicité, mais également créativité… Revue de détail des points forts des formations qui sont arrivées en tête de notre classement.
Grâce à leur très bonne renommée dans le milieu des écoles de mode, l’IFM et l’École Duperré arrivent en tête de notre sondage. L’École de la chambre syndicale de la couture parisienne complète le podium. Toutes les autres écoles, présentées ci-dessous, ont été citées plus de cinq fois dans notre enquête.
Lire aussi : Classement 2017 : 90 écoles de mode au banc d’essai
L’IFM : pour parfaire sa formation
Plébiscité par l’ensemble des professionnels, l’IFM occupe la première place de notre classement pour la deuxième année consécutive. Plus connu pour son programme de management, l’institut propose également une filière création depuis 2000, accessible à partir d’un bac+4.
“C’est la bonne école quand on a fait une formation plus créative auparavant. Elle permet de compléter son parcours avec une solide spécialisation et surtout de montrer aux professionnels sa capacité à travailler”, juge Nahd Hamza, responsable de style pour la marque Chacok. “Les élèves apprennent notamment à communiquer autour de leur travail. C’est un point très important”, ajoute Mathias Ohrel, directeur de m-O Conseil, cabinet de recrutement spécialisé dans le luxe.
La formation de l’IFM, articulée autour de trois majeures : vêtement, accessoire et image, dure seize mois, dont six de stage en entreprise. “Très intense, l’IFM demande une certaine maturité et permet d’engager une réflexion sur son parcours personnel”, témoigne Alice Lemaire, designer chez Louis Vuitton et ancienne élève de l’institut. Cette maturité des élèves, de même que la diversité du recrutement, sont appréciées des recruteurs. “Les étudiants ont un profil international, très spécifique, une ouverture d’esprit, sans compter que la formation est très rigoureuse”, juge Millie de la Valette. Une diversité qui s’accompagne d’un réseau professionnel sans égal dans le secteur.
L’École Duperré : créativité et polyvalence
L’École supérieure des arts appliqués occupe la deuxième place de notre palmarès. Son point fort : la créativité. “Il y a un esprit Duperré, un univers”, observe Nahd Hamza. Même constat pour Mathias Ohrel, le dirigeant de m-O Conseil : “Il y a une ouverture artistique dès le départ. C’est une école qui révèle le côté créatif de ses élèves. Elle les pousse à chercher un propos personnel.”
L’établissement propose un panel de formations qui débute à la mise à niveau, qui dure un an, au DSAA (diplôme supérieur des arts appliqués). Réputée pour son profil artistique, cette école publique est également saluée pour le “pragmatisme” de son enseignement. “Les étudiants ont toujours un très bon niveau, tant du côté de la technique – dimension textile, connaissances des différents matériaux – que du dessin. C’est rare d’avoir des élèves également forts sur ces deux points”, estime Dalia El Kahwagi, chargée de recrutement chez Christian Dior Couture.
Décrits comme “très polyvalents”, les diplômés de Duperré sont appréciés des recruteurs. “C’est ce que l’on recherche chez un styliste : de la créativité, mais aussi du pragmatisme”, souligne Jean-Benoist Joussant, responsable de recrutement pour le groupe Etam.