
En tant que mode-slasheuse qui shoppe plus vite que son ombre, notre conscience nous rappelle souvent le prix humain et environnemental du fast-prêt-à-porter et ses pièces à moins de 10€. On a en tête les 1100 morts du Rana Plaza au Bangladesh et les noms de grandes marques de l’habillement qui y furent associées, accusées de ne pas suffisamment encadrer leurs sous-traitants, tout en faisant pression sur les prix : un cercle vicieux.
À quoi s’ajoutent le coût écologique de la production, la gourmandise (boulimie ?) délirante en eau du coton et autres matières premières, les pesticides qui alimentent leur culture (dont la réglementation est plus coulante que pour les produits alimentaires), les transports entre les différents réseaux de distribution …
La fashionsphère organise la résistance. Les nouveaux outils numériques plantent des boutiques virtuelles devant notre écran. Les matières sont bio, le commerce équitable, l’empreinte carbone minimisée, les communautés locales associées, la traçabilité plus détaillée qu’un saumon d’élevage norvégien.
Et si vous pensez encore qu’éthique et chic font mauvais ménage, vous risquez bien de voir vos clichés ébranlés par les collections audacieuses de jeunes designers visionnaires, français, japonais, anglais ou belges, issus des meilleures écoles de stylisme et déjà repérés par les grands noms fashion.
Le Podium Greenpeace des marques non-toxiques
Greenpeace anime son Podium Detox en classant les marques de l’industrie textile en 3 catégories ; les “Leaders”, qui ont pris des dispositions concrètes et fixé des échéances crédibles pour limiter l’utilisation de toxiques ; les “Greenwashers” qui ne traduisent pas leurs promesses en actions concrètes ; les “Losers” qui n’ont encore pris aucun engagement.